He said : « A dog cannot make this journey alone, but... perhaps... a wolf can. »

Pourquoi écrire ? Pourquoi continuer d’écrire alors qu’il est si difficile de vendre des livres ? Pourquoi passer des heures sur une phrase ? Pourquoi inventer des histoires ?

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4 min ⋅ 09/11/2025

Nome, Alaska. 1925. La petite ville de quelques milliers d’habitants est frappée par une épidémie de diphtérie qui commence à faire des victimes parmi les enfants de la communauté. Les malades ont besoin d’un vaccin. Or, le sérum antitoxine n’est pas disponible à Nome. Les autorités locales déclarent un état d’urgence et alertent la ville d’Anchorage, capitale de l’Etat de l’Alaska. Les températures descendent en-dessous des - 30 degrés en journée, rendant la voie du ciel impossible. Il est convenu d'envoyer des doses de vaccin par train puis via des relais de chiens de traineau afin d’aller plus vite. Des villes-étapes sont choisies, dans lesquelles mushers et chiens de traineaux sont réquisitionnés pour acheminer le fameux sérum, sur plus de 1 000 kilomètres.

Le départ est donné le 27 janvier 1925. Parmi les attelages, le dernier est celui dirigé par Gunnar Kaasen, musher norvégien et second de Leonhard Seppala, propriétaire du chien Balto. Alors qu’il partait de Bluff et devait couvrir les 40 kilomètres de sa mission, Kaasen découvrira le dernier musher supposé prendre le relais, en train de dormir. Ne pouvant perdre du temps à le réveiller, atteler l’équipage et lui donner ses instructions, Kaasen décide alors de continuer, Balto en tête. Les conditions climatiques deviennent difficiles et la visibilité est rapidement réduite. Heureusement, la petite équipe arrive à ne pas se perdre, continue sa route tant bien que mal et franchit finalement la ligne d’arrivée, permettant aux habitants de Nome d’être sauvés.

L’histoire a fait de Balto un symbole d’héroïsme. Une statue lui est consacrée au Central Park à New-York, louant ses qualités d’intelligence, d’endurance et de fidélité. Un film raconte aussi son histoire.

Un autre chien sera décisif ; il s’agira de Togo,second chien de Leonhard Seppala, qui aura pour sa part couru sur une distance de 424 kilomètres, soit la plus longue couverte par un chien au cours de ces quelques jours. Son exploit passera au second plan ; Balto, dernier chien leader a avoir franchi la ligne d’arrivée ayant été célébré par la presse.

En l’espace de cinq jours et demi, près de 150 chiens auront réussi à sauver des milliers de vies en ralliant Anchorage à Nome, au prix de nombreux efforts. Aujourd’hui, l’héritage de cette aventure perdure avec la course Iditarod, créée en 1973, reliant Anchorage à Nome, l’idée étant de permettre aux sportifs engagés de courir dans les traces des mushers, de Balto, Togo et tous les autres chiens.

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Par Aurélie Jeannin

Les récits que nous faisons de nous sont très puissants. Certains nous ligotent, nous limitent. D’autres nous portent de façon grandiose et libérée. Je m’appelle Aurélie Jeannin. J’accompagne par le récit, sous des formes diverses.

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